L'amitié vue par Benoît Minville

J’ai grandi en étant un banlieusard qui passait toutes les vacances dans la Nièvre et j’ai noué des liens forts avec les ados du coin. Je cite très souvent la nouvelle de Stephen King, Le Corps, car on était cette bande ! Écrire l’amitié, c’est aussi une manière de rendre hommage à ces amitiés buissonnières qui m’ont façonné. On s’ennuyait ensemble, c’était moins grave et ça devenait essentiel. Aujourd’hui, j’aime précisément creuser ces moments-là dans mes romans. Mon travail s’ancre dans ces détails qui me permettent de traduire cette complicité, même dans l’ennui. J’aime aussi explorer la vulnérabilité dans l’amitié. Dans Les Belles Vies, Vasco n’a pas les armes pour aider, il veut mais il ne le peut pas alors agit à sa façon… Par ailleurs, depuis toujours, je suis fasciné par les romans initiatiques et l’amitié en est une porte d’entrée. On sort différent de nos grandes histoires d’amitié.