Les conseils pour une première participation à Partir en Livre

Qu'est-ce qui a bien fonctionné pour votre première participation l'été dernier, et que vous conseillerez-vous ?

La lecture publique s’inscrit dans le cadre des priorités de la municipalité en matière de culture : la ville a donc souhaité piloter Partir en Livre mais en travaillant en partenariat avec une grande diversité d’acteurs sur le territoire. Pour une première expérience, cette approche partenariale me semble pertinente, pour la définition des contenus et pour la mobilisation des publics. Par exemple, s'appuyer sur l'expertise d'une librairie ou de la médiathèque pour inviter les auteurs. Echanger avec les différentes directions d’une ville pour proposer des animations adaptées à leurs publics.

Avec les centres de loisirs, l'atelier « danser autour des livres », pour les plus petits, dès 3 ans, a été un vrai succès. Une compagnie nous a également proposé une lecture, en plein air, de 45 minutes suivie d’un petit atelier qui a très bien fonctionné. Nous avons croisé les champs artistiques pour proposer une approche "vivante", "ludique" du livre qui permet de toucher une plus grande diversité de publics.

L'atelier "Histoires gourmandes à lire et cuisiner" proposait une présentation d'album, une rencontre avec l’autrice et son éditrice, et un atelier cuisine pour parents et enfants. Cet atelier a permis aux participants de découvrir un lieu qu'ils ne fréquentaient habituellement pas. La Librairie l’Ilot pages était présente lors de cet atelier pour proposer l’album à la vente.

L'escape game à partir de la BD "la brigade des cauchemars" de Franck Thilliez, qui permet une découverte de la librairie en disséminant les indices dans différents rayonnages, a aussi été très apprécié par les jeunes participants. Grâce aux chèques lire, à l’issue de l’atelier, les enfants ont pu choisir l’ouvrage qui leur faisait plaisir.  

Comment se sont déroulées les bibliothèques hors les murs ?

Nous nous sommes installés chaque semaine dans un site différent de la ville, du mercredi au vendredi. Nous avons veillé à l'équité territoriale en intervenant dans les trois quartiers de la ville (sud, nord et centre). L'installation était relativement légère : une dizaine de caisses de livres prêtés par la médiathèque, une dizaine de transats, 4 parasols, coussins et poufs étaient installés chaque matin par la petite équipe de la direction des affaires culturelles et démontés chaque soir. La médiathèque était aussi présente chaque vendredi matin pour proposer des lectures, notamment aux tout petits.

Sur chaque site, nous avons organisé des animations (lecture, spectacle etc, atelier) et avons touché le public qui vient simplement au parc ou en bas de sa cité et ne fréquente parfois pas la médiathèque. Ces bibliothèques hors les murs ont été très bien perçues par les habitants, ravis de cette installation « en bas de chez eux ».

Pouvez-vous nous parler des partenariats locaux mis en place cet été ?

La manifestation a été pensée sur un mode partenarial dès le début : Dès janvier, nous avons discuté avec par exemple l'Union sportive de Malakoff pour voir comment intégrer un atelier d'écriture dans le cadre de leurs stages sportifs d'été. A la suite de cette rencontre, il a été décidé de faire appel à l’auteur Roland Fuentes dont les romans abordent souvent la thématique sportive. Nous sommes allés à la rencontre des équipements culturels de la ville et des différentes directions pour échanger sur les pistes de propositions. Pour les libraires de la ville, la ville de Malakoff collabore régulièrement avec elles, le partenariat s'est donc mis en place facilement : il faut veiller à respecter l'identité de la librairie et s'appuyer sur ses envies, ses propositions, intégrer l'action au sein de sa programmation culturelle.

Retrouvez tous les retours d'expérience partagés lors du webinaire « Comment participer au grand festival du livre pour la jeunesse en tant qu’acteur du livre ? » organisé par le CNL et Livres Hebdo.