À bouquiner | 4 lectures sur le vélo conseillées par Eurêkoi

C’est un album rempli de douceur et de sérénité, les traits et couleurs en attestent. Ce livre m’a fait monter quelques larmes aux yeux. Ce que Lucette entreprend a une réelle valeur symbolique et initiatique. Elle n’est pas seule, ses grands-parents accompagnent sa démarche. Avant d’atteindre son objectif, plusieurs fois elle est tombée sans jamais renoncer, et sans cesser de s’occuper de son poupon Jojo. Lucette est une fillette volontaire et responsable, elle l’a démontré. Son nouveau statut repose bel et bien sur une réalité dont elle peut être fière. Son petit frère a bien de la chance d’avoir une telle Grande sœur pour démarrer dans la vie !

Cet ouvrage est un coup de cœur ! Tout est super : l'histoire, les illustrations, le rythme, les rebondissements, les personnages! Parcourez le monde à vélo (on aime la planète) avec Sasha et Azar (un vélo qui parle). Découvrez l'étrange lien qui relie tous les vélos du monde ainsi que leurs propriétaires. Vous pensiez avoir tout vu en matière de vélos ? Ouvrez cette pépite qui s'adresse aussi bien aux petits qu'aux plus grands et même les grands-parents qui auront sûrement plaisir à partager cette belle histoire.

« Un bon livre pour enfant est un bon livre pour adulte ». Si cette phrase n’est pas de moi, je la fais mienne. « Mes petites roues » est le premier album de Sébastien Pelon en tant qu’auteur/illustrateur. Il entre bel et bien dans la catégorie de ce que j’appelle les bons livres. Plongée au cœur de l’histoire, j’en oublierais presque son extravagance. C’est l’histoire d’un enfant qui ne trouve plus d’idées pour s’occuper, seul dans sa chambre. Pour tromper son ennui, il ouvre la fenêtre et regarde au-dehors. Il fait gris, les rues sont vides. Sa mère l’encourage à aller prendre l’air, mais pour faire quoi ? C’est alors qu’un drôle de vélo monté par une forme fantomatique avec bonnet et pompon rose apparait au bout de la rue ! Cela ne fait ni une ni deux, l’enfant, stimulé, récupère son vélo à petites roues et part à sa rencontre. Il ne se sent désormais plus seul. Pendant cette promenade poétique, initiatique et bucolique, il se sera dépassé, et en reviendra grandi. Pour évoquer le panel d’émotions du petit garçon, Sébastien Pelon joue habilement avec les couleurs, ou leur absence, ainsi que sur l’alternance d’illustrations pleines pages/cases bandes dessinées.
 

Pour leur première collaboration, Béatrice Fontanel (l’incontournable auteure/illustratrice pour la jeunesse) et sa collègue Pauline Kalioujny forment un parfait tandem ! Que dire de mieux quand la thématique n’est autre que le vélo ! La couverture du livre donne le ton : tout à son bonheur de pédaler le nez au vent, une petite fille en oublie d’ouvrir les yeux. On imagine déjà la chute ! C’est l’histoire de la petite Suzanne, volontaire, opiniâtre et sacrément casse-cou, qui apprend à faire du vélo. Tomber fait partie de l’apprentissage, elle l’accepte tout comme les efforts qu’elle devra déployer pour savoir pédaler et devenir championne cycliste. Elle s’imagine aussi, bien plus grande, partir et découvrir le monde à bicyclette. Apprendre à faire du vélo, cela vaut le coup, on devient autonome. Cet album en atteste ! De quoi encourager les petits qui n’osent pas encore à se lancer. Certains s’identifieront à Suzanne, intrépide championne cycliste, tandis que d’autres préfèreront Suzanne, exploratrice à l’affût de son environnement. Dans cet album, les images sont constamment en mouvement. On se croirait dans un film d’animation ! Les traits sont au crayon, à l’encre de couleur ou en feutres Posca. Les mêmes techniques ne seront pas employées pour dessiner les différentes facettes de Suzanne.